Transport et logistique

Contexte socio-économique

Les perspectives futures d’emploi dans le secteur du transport et logistique sont relativement favorables et l’emploi pourrait même augmenter en Région bruxelloise. Ces dernières années, l’évolution positive de l’emploi salarié s’observe principalement au niveau du transport des personnes et des activités de poste. Le nombre d’indépendants progresse également, plus particulièrement dans certains sous-secteurs (transport de marchandises et taxis).

Une part importante des travailleurs sont âgés et en fin de carrière dans ce secteur, tandis que les employeurs éprouvent, depuis de nombreuses années, des difficultés à recruter du personnel qualifié. Ces départs à la retraite, tout comme ces difficultés de recrutement, laissent donc entrevoir des opportunités d’emploi plus nombreuses pour les personnes formées ou souhaitant se former aux métiers de la conduite (conducteur de camion, chauffeur d’autobus ou d’autocar principalement) ou aux métiers techniques qui sont également bien représentés dans le secteur. 

Tous les sous-secteurs ne sont pas implantés de la même manière au sein de la Région bruxelloise. Les emplois salariés y sont particulièrement concentrés dans les transports communs ou au niveau des livraisons effectuées par la poste. Les emplois relatifs au transport de marchandises et à la logistique sont par contre plutôt concentrés dans les deux Brabant et dans la zone de l’aéroport de Zaventem. Des opportunités d’emploi sont donc également disponibles en périphérie bruxelloise. 

Evolutions sociétales 

La crise du Covid a accéléré le développement de l’e-commerce (notamment chez les particuliers). Cette évolution a renforcé la demande pour les livraisons de colis à domicile ou dans des points relais, mais aussi la gestion des retours des colis qui ne répondent pas aux attentes du consommateur. Aujourd’hui, l’e-commerce connaît toujours un succès grandissant. Cette demande devrait donc se maintenir, voire même encore augmenter dans les années à venir.

On constate également une augmentation des livraisons en take away à Bruxelles. Si ce segment est également pourvoyeur d’emplois, les conditions de travail des livreurs peuvent être jugées difficiles et leur statut juridique n’est pas toujours clairement établi. 

Transition environnementale 

Les préoccupations environnementales des citoyens, combinées à la volonté de la Région de réduire les déplacements, devraient avoir pour effet de favoriser le recours aux transports en commun pour les déplacements. L’augmentation constante du nombre de passagers des transports en commun (malgré une diminution marquée durant les années Covid) témoigne déjà de cette transition. 

Pour faire face à cette future hausse, la Région bruxelloise a proposé un nouveau plan de développement de la STIB 2024-2028. Celui-ci prévoit une augmentation de l’offre de transports en commun, avec une hausse des fréquences de passage et une diminution du temps d’attente pour les passagers. De nombreux emplois devraient donc être disponibles dans les années à venir pour pouvoir atteindre cet objectif.   

Du côté de la SNCB, en 2024, de nombreux recrutements ont aussi été annoncés (il est question de quelque 1.300 offres d’emploi pour la Belgique). Ces recrutements visent non seulement à remplacer des travailleurs quittant la société, mais également, pour la deuxième année consécutive, à augmenter le nombre de collaborateurs et collaboratrices sur le terrain pour que l’offre de trains puisse se développer. Les profils opérationnels principalement recherchés sont des conducteurs et accompagnateurs de train ainsi que des métiers techniques.  

Volonté politique 

Dans le but de répondre aux préoccupations environnementales des citoyens, le plan régional de mobilité Good Move entend soutenir la transition verte en Région bruxelloise. Ce plan vise principalement à encourager une mobilité douce et durable, que ce soit pour le transport de personnes ou de marchandises. 

Il cherche notamment à optimiser la logistique urbaine afin de réduire la congestion des routes, les nuisances sonores ou encore les risques d'accidents. Il plaide également pour une complémentarité des modes de transport par voie d'eau, par rail ou par route. À titre d’exemple, ce plan met en avant les points relais, mais aussi la livraison à vélo comme "alternative crédible pour les livraisons du premier et du dernier kilomètre" en milieu urbain. Si ce mode de livraison représente aujourd'hui moins de 1% des trajets urbains, la Belgian Cycle Logistics Federation a l’intention d’arriver, à terme, à au moins 33% de livraisons par vélo. Cette forme de livraison devrait donc être source d’emplois dans les prochaines années. 

Transition digitale

La digitalisation modifiera aussi les profils professionnels. Il deviendra de plus en plus essentiel que les travailleurs possèdent des compétences numériques avancées, et tout particulièrement dans le domaine de la logistique (gestion des stocks, gestion des itinéraires, planification et optimisation des coûts, etc.), afin de répondre aux exigences du secteur sur le long terme.