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Services publics

Perspectives d'emploi

Mis à jour le 23/04/2024

Les perspectives d'emploi dans le secteur des services publics sont mitigées. L’emploi devrait globalement y diminuer, même si des possibilités d’emploi sont toujours bien présentes. Le secteur va connaître des transformations importantes, notamment portées par la transition numérique, ce qui devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.  

Contexte socio-économique

Le secteur des services publics est un important pourvoyeur d’emplois en Belgique et tout particulièrement à Bruxelles où il est le premier employeur de la Région. 

Ces services regroupent des activités de nature variée comme les administrations publiques des différents niveaux de pouvoir (fédéral, communautaire, régional ou communal), la justice (tribunaux, prisons ou autres services rendus aux détenus), la sécurité publique (police locale ou fédérale, protection civile, prévention et lutte contre les incendies), la défense (armée) ainsi que la sécurité sociale obligatoire en ce compris les mutuelles. Malgré cette variété, ces services partagent l’objectif de mettre en œuvre les politiques publiques visant à rencontrer les besoins collectifs de la population.  

Les métiers présents dans ce secteur sont également diversifiés. Ils s’adressent principalement à des personnes hautement diplômées, mais des perspectives d’emploi existent aussi pour les moins diplômées notamment dans plusieurs métiers de support administratif et des métiers de la défense et de la sécurité publique. Pour ces derniers, l’armée, le service des pompiers ainsi que la police rencontrent depuis plusieurs années des difficultés de recrutement qui sont favorables aux personnes moins diplômées souhaitant s’orienter vers ces métiers.

De manière plus générale, même si l’emploi salarié au sein des services publics tend à diminuer depuis plusieurs années, les opportunités d’emploi dans le secteur y restent nombreuses et devraient le rester. En effet, ce secteur emploie de nombreux travailleurs âgés, en fin de carrière ou amenés à le quitter dans un futur relativement proche. Les possibilités de remplacer le personnel vieillissant devraient toutefois être moins nombreuses, à plus ou moins court terme, en raison du contexte budgétaire, notamment en Région bruxelloise mais aussi, suite au plan Optiris, qui vise à rationaliser la fonction publique bruxelloise. 

Au niveau de la Défense, la guerre en Ukraine a aussi mis en lumière la nécessité pour les pays de l’OTAN de revoir les budgets de l’armée à la hausse pour faire face aux potentiels conflits armés. Cette augmentation du budget devrait se traduire, outre l’acquisition de nouveaux équipements, par une hausse des engagements. Par ailleurs, les conflits d’aujourd’hui s’opèrent aussi par le biais de cyber-attaques ciblées, ce qui se traduit par un besoin accru de personnes ayant des compétences fines en informatique. 

Poursuite de la transition numérique 

La digitalisation de toute une série de services administratifs au sein du secteur public, portée par le décret et l’ordonnance conjoints « Bruxelles Numérique » (guichets électroniques, rendez-vous digitaux, inscription en ligne, plateforme digitale et échange d’informations, etc.) entraine un changement dans l’organisation et le contenu des fonctions des travailleurs de l’administration publique. L’usage de l’intelligence artificielle, notamment au travers de chatbot, callbot ou encore l’analyse de mégadonnées, devrait également transformer les pratiques. Elle devrait permettre d’automatiser toute une série de tâches répétitives et libérer du temps aux travailleurs qui pourront se consacrer à d’autres tâches plus complexes. Elle devrait également faire l’objet d’un apprentissage spécifique de la part des travailleurs pour pouvoir la maitriser à bon escient. L’utilisation de l’intelligence artificielle entraine aussi des besoins accrus en termes de sécurité et de protection des données privées, ce qui se traduit entre autres par une demande constante d’experts en informatique pour mettre en place tous ces processus de sécurité. Le développement de nouvelles compétences se fera dès lors ressentir et les compétences digitales (de base ou de gestion de données) gagneront en importance. 

Au niveau des mutuelles, la digitalisation des services est en cours depuis quelques années déjà, avec pour but notamment d’améliorer l’expérience client grâce à la simplification des démarches et d’anticiper les besoins en matière de santé pour offrir des services plus personnalisés.  Cela se traduit entre autres par la mise en place de rendez-vous en ligne avec des conseillers. Par ailleurs, l’usage de l’intelligence artificielle devrait également modifier les fonctions des travailleurs. Tout comme pour les services de l’administration publique, cela devrait se traduire par une utilisation fréquente de chatbot. Elle devrait également renforcer l’usage de scanners intelligents qui automatiseraient davantage une partie de la prise en charge des demandes de remboursement médicaux.

Au niveau de la police, la digitalisation est également en cours suite au lancement du plan i-police qui entend centraliser les diverses bases de données qu’utilisent les différents niveaux de police en une seule base de données et une application unique pour tous les services de police, proposant des informations en temps réel et des liens vers d’autres dossiers, images de caméras, photos, empreintes digitales et divers renseignements en vue d’opérer de manière à la fois plus rapide et plus efficiente.