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Services aux personnes : coiffure, soins funéraires, etc.

Perspectives d'emploi

Mis à jour le 17/04/2024

Les perspectives d'emploi dans le secteur des services aux personnes sont mitigées. L’emploi devrait globalement y rester stable, mais le secteur est fragilisé suite aux crises du coronavirus et énergétique.  Des possibilités d’emploi sont néanmoins toujours bien présentes. Globalement, les emplois du secteur nécessiteront une plus grande polyvalence et plus de compétences qu’actuellement. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.   

Contexte socio-économique

Salons de coiffure, instituts de beauté, studios de piercing ou de tatouage, blanchisseries industrielles, nettoyage à sec et salons lavoirs, entreprises de pompes funèbres et crématoriums, salons de toilettage et hébergement pour animaux, spas et saunas ou encore personnel pour assister les particuliers dans leurs tâches domestiques font partie des activités qui relèvent des services aux personnes. Bien que de nature variée, ces services sont proposés le plus souvent par de petites entreprises, parfois par des franchises associées à des chaînes. Ils offrent principalement des opportunités d’emploi aux personnes moins diplômées, mais aussi à celles qui souhaitent créer leur entreprise ou travailler sous statut d’indépendant.

Mis à part les soins funéraires, ces services de nature commerciale ont été obligés de cesser leur activité lors de la crise sanitaire en 2020. Leur fermeture a eu alors un impact sur l’emploi. À Bruxelles, si le nombre de salariés a diminué en 2020, il s’est stabilisé un an après, tandis que le nombre d’indépendants relativement stable en 2020 a de nouveau progressé en 2021. Si la crise énergétique et l’inflation sont de nouveau susceptibles de fragiliser ces services, plusieurs entreprises continuent néanmoins de recruter, notamment pour remplacer leurs jeunes salariés à la recherche d’une nouvelle expérience professionnelle ou ceux plus âgés souhaitant se reconvertir ou approchant de l’âge de la retraite. De plus, les salons de coiffure éprouvent régulièrement des difficultés à recruter, ce qui laisse entrevoir une plus grande probabilité de trouver un emploi pour les personnes formées au métier de coiffeur.

Evolutions sociétales : Conseils personnalisés et qualité du service 

Les services aux personnes ont en commun de devoir s’adapter aux préférences individuelles afin de faire vivre à leur clientèle une expérience singulière, de gagner ainsi sa confiance et de construire avec elle une relation commerciale pérenne. Les compétences commerciales et relationnelles, l’orientation client, le professionnalisme et les conseils personnalisés y sont dès lors essentiels et gagnent en importance. 

Aujourd’hui, si une partie substantielle des consommateurs restent désireux de recourir à ces services, la diminution des revenus suite à la crise énergétique et à l’inflation oblige un plus grand nombre d’entre eux à renoncer à certaines de leurs dépenses. La qualité du service et des prestations devient aussi plus importante. Elle est un argument susceptible de peser dans les décisions, d’autant plus que certaines personnes ont appris, à l’aide de tutos, à se coiffer ou se maquiller durant les périodes de confinement notamment. 

Transition environnementale

Les préoccupations de la population en matière d’environnement, de santé ou encore de bien-être tendent à augmenter depuis de nombreuses années. Une partie de la clientèle s’intéresse de plus en plus aux produits biologiques, respectueux de l’environnement et des animaux. Cette évolution des mentalités impacte les professionnels du secteur, tout particulièrement les métiers de l’esthétique, de la coiffure, des blanchisseries, qui doivent et devront s’adapter pour répondre au mieux à ces nouvelles demandes.

Transition digitale

Ces dernières années, plusieurs appareils (sauna, manucure, épilation, massage notamment) sont commercialisés à des prix plus démocratiques. Plus récemment, de nouvelles perspectives semblent émerger avec la réalité augmentée ou les miroirs intelligents qui proposent des conseils ou des essais virtuels au niveau du maquillage et de coupe de cheveux. Elles sont susceptibles d’atténuer la demande, mais aussi de rester complémentaires aux soins prodigués par les professionnels. En effet, la clientèle se rend aussi dans un salon de coiffure ou un institut de beauté pour un moment de bien-être ou pour les interactions sociales. Les nombreuses demandes de rendez-vous suite à leur réouverture, après qu’ils aient dû fermer lors de la crise sanitaire, en sont une illustration.

Les plateformes d’annuaire d’entreprises et de réservation en ligne pour des soins de beauté ou de bien-être se sont aussi développées ces dernières années. Elles visibilisent davantage certaines entreprises, mais génèrent également une plus grande concurrence entre elles ou avec celles qui n’y sont pas référencées. A cet égard, la crise sanitaire a aussi souligné l’importance d’être présent et visible sur le net ou les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.) et de veiller à y soigner sa réputation virtuelle. Mais, toujours actuellement, plusieurs entreprises du secteur n’ont pas de site internet, tandis que certains sites existant restent sommaires et peu interactifs. Parallèlement, certaines solutions de logiciels sont proposées aux professionnels. Elles ciblent la prise de rendez-vous en ligne et peuvent intégrer d’autres fonctionnalités comme la gestion des stocks, l’encodage des soins prodigués, la personnalisation des promotions ou le recueil de commentaires.

Au vu de ces évolutions, les compétences numériques et en communication digitale gagnent en importance, mais elles font parfois encore défaut au sein des petites entreprises du secteur, et notamment celles qui ne sont pas associées à des chaînes.