Santé et action sociale
Perspectives d'emploi
Les perspectives d'emploi dans le secteur de la santé et de l’action sociale sont globalement positives. L’adaptation du secteur aux innovations technologiques devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
En Région bruxelloise, le secteur de la santé et de l’action sociale emploie un nombre important de travailleurs et a connu une évolution positive ces dernières années. Plusieurs des emplois de ce secteur sont généralement accessibles à des personnes diplômées de l’enseignement supérieur, mais des opportunités existent aussi pour des personnes moins diplômées. Selon les dernières projections régionales du Bureau fédéral du Plan, l’emploi devrait continuer à augmenter notamment en raison du vieillissement de la population (hausse des maladies chroniques et accueil des aînés notamment). Les perspectives d’emploi resteront donc favorables.
À côté de la création de nouveaux emplois, les employeurs recruteront également pour remplacer leurs travailleurs souhaitant se reconvertir ainsi que leurs travailleurs âgés relativement nombreux qui partiront à la retraite. Depuis de nombreuses années également, des pénuries de professionnels sont observées dans le domaine de la santé (différents métiers d’infirmier, médecin, ergothérapeute, etc.) ou de l’action sociale (assistant social, conseiller emploi, puériculteur, etc.). Ces pénuries devraient perdurer, les personnes formées à ces métiers ou souhaitant s’y former ont donc une plus grande probabilité d’être engagées.
Evolutions sociétales
Le vieillissement de la population va probablement se traduire par une demande croissante pour le secteur de la santé (hausse des maladies chroniques et multimorbidités).
À la suite des crises du Covid et énergétique, la précarisation accrue de la population bruxelloise pourrait (sous réserve de subventionnement) augmenter la demande pour plusieurs métiers de l’accompagnement de la personne ou d’aide à la vie quotidienne (par exemple, l’assistant social ou l’agent d’insertion socioprofessionnelle).
Des créations d’emploi sont également attendues pour les métiers d’accueil de la petite enfance. Ceci s’explique notamment par le manque de places d’accueil à Bruxelles et, tout particulièrement, dans certaines communes bruxelloises. Il s’agit d’une situation problématique qui se veut une priorité des pouvoirs publics. A l’horizon 2026, le Plan Cigogne +5.200 de la Fédération Wallonie-Bruxelles vise ainsi la création et le subventionnement d’infrastructures ou de personnel pour 2.100 places d’accueil en Région bruxelloise.
Transition digitale
La digitalisation administrative de toute une série de services administratifs qui s’observe également depuis quelques années dans le secteur de la santé devrait continuer à se développer, notamment au travers de la mise en place des dossiers médicaux électroniques, de la prise de rendez-vous en ligne, d’assistants vocaux ou encore de la généralisation de plateformes digitales comme le portail Masanté (fédéral) ou Abrumet (pour Bruxelles). Le développement de nouvelles compétences telles que les compétences digitales (de base ou de gestion de données) devraient dès lors gagner en importance.
Des évolutions technologiques vont également modifier la pratique des professionnels de la santé (médecins, chirurgiens, etc.). La crise du coronavirus a par exemple « popularisé » l’usage des téléconsultations avec les médecins généralistes ; pratique qui continue d’être mise en œuvre aujourd’hui. Cette pratique pourrait être une réponse aux difficultés d’obtenir rapidement un rendez-vous, mais pourrait également être très utile dans le cadre du suivi des patients atteints de maladies chroniques.
L’introduction de l’intelligence artificielle et des Big Data dans le domaine de la santé va également avoir une grande influence sur les pratiques des médecins spécialistes et des chirurgiens. Celles-ci pourront être utilisées pour faire de l’analyse prédictive, pour faciliter l’identification de maladies, pour mettre en place des traitements personnalisés mais aussi pour la mise en place des trajectoires pré et post-opératoires. À noter enfin le développement de la robotique comme support aux interventions chirurgicales ou pour les soins infirmiers qui modifieront également la manière d’exercer ces métiers.
Ces évolutions technologiques devraient également nécessiter l’acquisition de nouvelles compétences, notamment les compétences numériques.