Industrie chimique et pharmaceutique
Perspectives d'emploi
L’emploi dans le secteur de l’industrie chimique, pharmaceutique et plastique devrait rester globalement stable. De nombreuses perspectives d’emploi sont notamment disponibles en dehors de la Région bruxelloise. Le secteur va connaitre des transformations importantes, notamment portées par les réglementations environnementales, ce qui devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
L’industrie chimique et pharmaceutique génère peu d’emplois au niveau de la Région bruxelloise. Ils se retrouvent principalement dans les sièges sociaux des grandes entreprises du secteur ou encore dans des centres de recherche et offrent davantage de perspectives pour des personnes hautement diplômées. Les sièges de production où des emplois s’adressent également aux travailleurs plus faiblement diplômés ou moyennement diplômés (disposant de plus de connaissances dans le domaine des sciences) se trouvent en dehors de la Région bruxelloise. C’est notamment le cas de l’industrie pharmaceutique bien implantée dans le Brabant wallon ou l’industrie pétrochimique à Anvers.
Même s’il semble que l’emploi ne devrait pas augmenter dans un futur proche, une part importante des salariés du secteur ont plus de 55 ans et devront être remplacés lors de leur départ à la pension, ce qui offrira des possibilités d’y être engagé.
Transition environnementale
La crise du coronavirus a montré combien l’environnement peut avoir un impact majeur sur notre société. Elle a également mis en lumière l’importance de l’industrie pharmaceutique pour produire de manière fiable et rapide les vaccins nécessaires. Pour ce faire, de nombreux emplois furent créés pour respecter des délais très serrés. Depuis la fin de la crise, on constate cependant que les principales industries pharmaceutiques ont réduit leur volume d’emploi. Selon de nombreuses voix scientifiques, le dérèglement climatique risque d’augmenter la probabilité d’être confrontés à d’autres virus dans le futur ; ce qui pourrait augmenter la demande (du moins de manière temporaire et sporadique) pour toute une série de métiers tels que des chercheurs scientifiques ou des conducteurs d'installation en industrie pharmaceutique, mais aussi des responsables contrôle qualité en industrie.
Les préoccupations environnementales, portées par des réglementations poussent également l’industrie chimique et plastique à garantir un « environnement sans substances toxiques », tel que décrété par le Chemicals Strategy for Sustainability (CSS) de la Commission Européenne. Cela passe par une amélioration des processus de production pour qu’ils soient plus respectueux de l’environnement et proposent une chimie dite « verte » mais aussi, plus spécifiquement pour les matières plastiques, par une augmentation du taux de recyclage et du taux de réemploi en favorisant l’économie circulaire, notamment des déchets plastiques. Pour atteindre les objectifs prônés par l’Europe, des investissements en recherche et développement devront être effectués, ce qui augmenterait la demande pour les métiers de la recherche scientifique, mais aussi d’ingénieurs pour garantir la mise en place de processus de production adaptés, ou de conducteurs d'installation en industrie chimique.
Innovations technologiques et transition digitale
Le secteur devrait connaître une automatisation accrue de la chaîne de production. Une plus forte demande pour des techniciens de maintenance en automatisation industrielle avec des connaissances technologiques devrait dès lors s’observer. Les entreprises devraient également avoir besoin de davantage d’ingénieurs pour pouvoir gérer le processus de production, mais aussi pour anticiper et résoudre les potentiels problèmes qui pourraient s’observer.
De plus, le développement de l’intelligence artificielle devrait améliorer les processus de production. Au niveau de l’industrie chimique et plastique, celle-ci pourrait prédire et proposer beaucoup plus rapidement des résultats expérimentaux qui soient prometteurs et viser la production de nouveaux produits ou l’utilisation de nouveaux matériaux ; ce qui générerait un gain de temps important dans toute la phase de production. Au niveau de l’industrie pharmaceutique, les outils d’intelligence artificielle devraient également améliorer l’efficacité de la recherche, puisque l’analyse prédictive des données biomédicales permettrait le développement de nouveaux médicaments, une meilleure compréhension de certaines pathologies et l’identification des traitements à développer ou encore la personnalisation des traitements.