Industrie agro-alimentaire
Perspectives d'emploi
Même si l’industrie agro-alimentaire est peu présente en Région bruxelloise, le secteur devrait néanmoins offrir des perspectives d’emploi dans le futur. L’adaptation du secteur pour répondre aux préoccupations environnementales devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers, notamment pour réorienter la production vers des produits sains et locaux. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
L’industrie agro-alimentaire est extrêmement variée puisqu’elle englobe toute une série d’activités en charge de la transformation de produits et de matières premières en alimentation pour l’humain et pour les animaux. Elle regroupe notamment les boulangeries industrielles et artisanales, la chocolaterie et la confiserie, les boissons, la viande et le poisson ou encore les fruits et les légumes.
L’emploi dans le secteur devrait rester stable dans le futur même s’il génère peu d’emplois en Région bruxelloise. Des perspectives d’emploi devraient y rester favorables, étant donné que le secteur est vieillissant et compte une part relativement importante de travailleurs âgés qui partiront à la retraite dans un futur plus ou moins proche.
Transition environnementale
Pour répondre aux préoccupations environnementales, la transformation alimentaire en Région bruxelloise pourrait se spécialiser progressivement sur des produits « sains » et locaux selon les bureaux d’études Ecores et Deplasse & Associés. Ce qui répondrait également aux défis de la pression foncière et de l’augmentation du prix des surfaces dédiées à la transformation, mais aussi de l’augmentation de la concurrence de produits alimentaires provenant d’autres régions d’Europe.
La réponse à ces défis pourrait être différente selon la stratégie mise en avant par les différents segments du secteur. D’un côté, on pourrait observer une potentielle délocalisation de certaines entreprises, de grande taille et plutôt portées vers l’alimentation industrielle. D’un autre côté, l’accélération du développement de plus petites structures portées sur l’alimentation artisanale, avec des compétences requises qui répondent davantage à ce besoin.
Cette seconde évolution devrait se renforcer dans plusieurs activités de transformation, notamment dans le domaine de la fabrication des chocolats et confiserie, du pain, ainsi que des boissons (telles que les bières et soupes) entre autres via les processus et intrants circulaires (provenant d’invendus ou de chute de production). Au niveau de l’industrie carnée, l’intérêt croissant d’une part de la population pour une réduction de sa consommation de viande (avec comme conséquence une augmentation de la demande de plats végétariens et végans) pourrait entraîner une réorientation des processus de production ou le développement d’une nouvelle offre.
Cette transformation entraînerait une évolution des compétences nécessaires pour travailler dans ce secteur, notamment pour assurer la capacité d’intégrer les connaissances et spécificités des processus de transformation de l’alimentation durable et circulaire. Elle entraînerait également le développement de compétences commerciales pour mettre en valeur les pratiques mises en place en termes de durabilité.
Volonté politique
La Stratégie Good Food, d’application pour les années 2022 à 2030, entend soutenir la transition vers une alimentation durable en Région bruxelloise. L’un de ses objectifs est d’accompagner les entreprises de la transformation alimentaire et de favoriser la formation de leurs travailleurs pour qu’ils développent des compétences en alimentation durable (labellisation, conseils sur mesure, offre de formations et ateliers, rencontres de fournisseurs, etc.). Pour plus de détails, voir Je suis…Transformateur |Good Food
Innovations technologiques et transition digitale
Une partie des entreprises qui continueront à proposer une transformation plus industrielle de l’alimentation devraient poursuivre l’accélération de l’automatisation et de la robotisation de la chaîne de production. Une demande accrue pour le métier de Technicien de maintenance en automatisation industrielle avec des connaissances technologiques devrait dès lors s’observer.
Par ailleurs, l’intelligence artificielle est également de plus en plus utilisée dans le processus de conception de toute une série d’alternatives à la viande ou au lait, exclusivement végétales. En effet, de plus en plus de startups tentent de lancer ce type de produits composés spécifiquement à l’aide d’algorithmes issus de l’intelligence artificielle. A côté des processus de production plus artisanaux, une accélération de l’usage de l’intelligence artificielle pourrait donc s’observer dans des processus plus industriels de transformation de produits végans. Elle peut également être mobilisée pour améliorer les contrôles de la qualité des produits transformés ou encore pour optimiser les processus de production.