Horeca
Perspectives d'emploi
Les perspectives d'emploi dans le secteur de l’Horeca sont mitigées. L’emploi devrait globalement y diminuer, même si des possibilités d’emploi sont toujours bien présentes. Globalement, les emplois du secteur nécessiteront une plus grande polyvalence et plus de compétences qu’actuellement. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
L’emploi dans l’Horeca devrait diminuer en Région bruxelloise dans le futur, notamment à cause des crises du Covid et inflationniste qui ont fragilisé le secteur. Si des pertes d’emploi sont attendues, les employeurs du secteur continueront toutefois de recruter pour remplacer leurs jeunes travailleurs qui sont en quête d’une nouvelle expérience professionnelle ou leurs travailleurs plus âgés qui souhaitent se reconvertir ou encore, dans une moindre mesure, ceux qui sont en fin de carrière.
Depuis de nombreuses années, les employeurs du secteur éprouvent des difficultés à recruter du personnel qualifié, en particulier pour exercer plusieurs métiers de la salle et de la cuisine. Ces difficultés devraient perdurer dans le futur. Si elles peuvent avoir des retombées sur l’activité des entreprises, elles laissent malgré tout supposer - pour les personnes formées à ces métiers - une plus grande probabilité d’être engagées dans le secteur. De façon plus générale, le manque de personnel chez certains employeurs nécessite aussi une plus grande polyvalence des travailleurs. Celle-ci se traduit par une extension des tâches, entraînant une nécessaire montée en compétences.
Evolutions sociétales
Depuis la crise du Covid, la généralisation du télétravail a diminué la demande de restauration sur le temps de midi et celle de la restauration collective en entreprise. Le développement des réunions en ligne a aussi impacté négativement l’activité des hôtels. Début 2024, le nombre de nuitées pour le tourisme d’affaires n’a ainsi pas encore atteint le niveau qu’il avait avant la crise sanitaire. Face à cette situation, les employeurs du secteur sont amenés à s’adapter et à revoir leur offre de services, avec comme conséquences possibles une diminution de l’emploi ou une plus grande polyvalence de leur personnel.
Quant à l’inflation suite à la guerre en Ukraine, certains ménages ont dû faire face à une nouvelle diminution de leur revenu. Celle-ci est susceptible à son tour de diminuer, pendant un temps, la demande de restauration ou de favoriser la demande pour une cuisine d’assemblage plus standardisée. Dans le même temps, une partie des consommateurs sont malgré tout toujours en attente d’une cuisine de qualité leur permettant de vivre une expérience, même s’ils sont plus nombreux à devoir procéder à des arbitrages dans leurs dépenses.
Transition environnementale
Les préoccupations de la population en matière d’environnement, de santé ou encore de bien-être tendent à augmenter depuis plusieurs années. Les consommateurs s’intéressent de plus en plus à l’alimentation durable (produits locaux, de saison, biologiques ou équitables), à des régimes alimentaires visant à réduire leur consommation de la viande (plats végétariens ou végans), ou encore au zéro-déchet. Cette évolution des mentalités impacte les professionnels de l’Horeca et, tout particulièrement, les métiers en charge de la production et gestion culinaire, qui doivent et devront se former pour répondre au mieux à ces nouvelles demandes.
Volonté politique
En réponse aux préoccupations environnementales, la Stratégie Good Food, d’application pour les années 2022 à 2030, entend soutenir la transition vers une alimentation durable en Région bruxelloise. L’un de ses objectifs est d’accompagner les entreprises de l’Horeca et de favoriser la formation de leurs travailleurs pour qu’ils développent des compétences en alimentation durable (labellisation, conseils sur mesure, offre de formations et ateliers, rencontres de fournisseurs, etc.). Pour plus de détails, voir Je suis... Horeca | Good Food
Transition digitale
Au niveau de l’hôtellerie(et plus particulièrement des grandes structures hôtelières), l’automatisation des tâches plus routinières, par exemple la gestion digitale des réservations, du check-in et du check-out, ou l’utilisation de chatbots et de bornes interactives pour répondre aux questions récurrentes de la clientèle, devrait se développer davantage. Le personnel d’accueil devra dès lors avoir les connaissances et compétences suffisantes pour proposer des conseils plus personnalisés tout au long du séjour.
Au niveau de la restauration, certaines structures (surtout les grands établissements, les fast-food et la restauration collective) devraient également proposer davantage l’utilisation de bornes de commande et d’informations digitales ou d’applications digitales. Elles peuvent être une solution pour faire face au manque de personnel. Il en résultera un besoin accru en compétences numériques pour gérer et actualiser les informations (menus, promotions spéciales, plat du jour, etc.). Dans certaines structures, ces outils digitaux pourraient remplacer certaines tâches du personnel de salle pour lequel l’emploi pourrait être amené à diminuer dans le futur.
De manière plus globale, les consommateurs sont mieux informés grâce à Internet et sont donc plus exigeants au niveau de la qualité des produits et services. Les compétences commerciales et relationnelles sont donc essentielles pour les métiers de la salle ou en contact avec la clientèle. La crise sanitaire a aussi souligné l’importance d’une présence sur le net ou les réseaux sociaux et de la réputation. Ceci requiert des compétences numériques et en communication digitale qui peuvent faire défaut au sein des petites entreprises du secteur.