Gestion de l'eau et des déchets
Perspectives d'emploi
Même si la gestion de l’eau et des déchets ne concerne que peu d’emplois en Région bruxelloise, le secteur y offre néanmoins des perspectives d’emploi. L’adaptation du secteur pour répondre aux préoccupations environnementales devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
Le secteur devrait connaître une évolution positive de l’emploi dans le futur. Il faut toutefois relativiser cette augmentation, car cette activité ne concerne que peu d’emplois en Région bruxelloise. Pour autant, le personnel vieillissant du secteur devra être remplacé dans les années à venir ; il y aura donc des opportunités pour y être engagé.
Au niveau de la Région bruxelloise, les emplois sont majoritairement regroupés au sein de deux grandes structures : Vivaqua pour la gestion de l’eau et Bruxelles Propreté pour la gestion des déchets. Cette dernière coordonne, avec l’appui de plus petites structures actives dans la gestion des déchets, toutes les phases de traitement et de réemploi des déchets, dans une logique circulaire. Le dernier plan de redéploiement 2021-2023 de Bruxelles Propreté a d’ailleurs pour objectif d’intégrer une partie de ces structures en son sein pour maximiser l’organisation du traitement des déchets à l’horizon 2030.
Par ailleurs, une partie de ces petites entreprises actives dans la gestion des déchets font plutôt partie de l’économie sociale. En effet, celles-ci se sont développées au travers d’activités économiques visant la prolongation des produits et ressources dans l’économie. Pour mener à bien leur mission, celles-ci sont en demande constante de formateurs pour les activités de réutilisation, de réparation et de reconditionnement.
Transition environnementale
Pour répondre aux préoccupations environnementales, la société dans son ensemble doit réduire son volume de déchets à usage unique. En effet, toute une série de ressources et déchets peuvent (et doivent) être réutilisés ou recyclés. Les besoins en termes de tri de déchets pour favoriser cette utilisation multiple devrait donc s’intensifier dans le futur et entraîner une optimisation de la collecte des déchets. Une demande accrue pour les métiers de la collecte et du tri des déchets (équipier de collecte, agent de tri, chauffeur) devrait s’observer dans le futur.
Cette nécessaire amélioration de l’utilisation des déchets devrait également accélérer la demande pour les métiers de valoristes mais aussi pour toute une série de métiers qui s’occupent de la réparation des objets domestiques, permettant une augmentation du réemploi.
En dehors des besoins de (re)valorisation des déchets, la transition environnementale passera par une meilleure valorisation énergétique des déchets. Une incinération plus efficace des déchets non réutilisables et non recyclables devrait permettre une meilleure production d’électricité. La gestion globale des déchets s’inscrit donc dans une logique circulaire. Celle-ci devrait impacter les métiers du traitement des déchets qui devront garantir une meilleure préparation au réemploi.
Au niveau de la gestion de l’eau, une optimisation du réseau devrait également être effectuée dans le futur pour réduire le nombre de (micro)fuites et diminuer la perte de cette ressource essentielle, à l’heure où les réserves d’eau diminuent à cause du dérèglement climatique. Une demande accrue et constante d’ouvriers de maintenance devrait donc s’observer pour repérer et réparer ces fuites, bien plus fréquentes en Région bruxelloise comparativement aux deux autres régions.
Volonté politique
Les pouvoirs publics soutiennent le secteur dans le développement de la logique circulaire via la stratégie Shifting Economy de la Région bruxelloise qui entend favoriser la gestion durable des déchets par une optimisation du tri et une augmentation du réemploi des ressources. Les déchets doivent désormais être considérés de manière globale dans un cycle de vie. Selon l’étude menée par Ecores et Deplasse qui analyse l’impact de la transition environnementale sur le secteur de la gestion des déchets, cette « complexification » de la gestion des déchets nécessite une montée en compétences des travailleurs du secteur, impliquant une professionnalisation accrue du secteur pour favoriser cette valorisation.
Transition digitale
Le secteur devrait connaître une automatisation accrue de la chaîne de traitement des déchets. De plus, le développement de l’intelligence artificielle devrait également favoriser la gestion des déchets puisqu’elle permettrait une meilleure identification des différents matériaux et favoriserait le tri de ces derniers. Les besoins en agents de maintenance avec des connaissances technologiques pourraient donc augmenter dans le futur.