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Finance et assurances

Perspectives d'emploi

Mis à jour le 17/04/2024

Les perspectives d'emploi dans le secteur de la finance et des assurances sont mitigées. L’emploi devrait globalement y diminuer, même si des possibilités d’emploi sont toujours bien présentes. Le secteur va connaître des transformations importantes, notamment portées par la transition numérique, ce qui devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.   

Contexte socio-économique

En Région bruxelloise, le secteur de la finance et des assurances emploie un nombre important de travailleurs, le plus souvent hautement diplômés. Depuis de nombreuses années toutefois, l’emploi tend à y diminuer. Cette diminution s’explique notamment par des restructurations, mais aussi par la digitalisation d’une partie de ses services qui s’est de plus renforcée depuis la crise du Covid.

Selon les dernières prévisions du Bureau fédéral du Plan, l’emploi devrait continuer à diminuer, mais avec un rythme plus modéré que par le passé. Malgré les pertes d’emploi attendues, les employeurs du secteur continueront de recruter, notamment pour remplacer une partie de leurs travailleurs âgés qui sont relativement nombreux et qui prendront leur retraite dans les années à venir. Les profils demandés ou les compétences recherchées devraient toutefois évoluer en raison des transformations toujours à l’œuvre dans le secteur. 

Transition environnementale

Les conséquences du réchauffement climatique (phénomènes extrêmes, réglementations pour favoriser la transition vers une économie zéro carbone, etc.) impliquent des risques financiers et de nature stratégique pour le secteur. L’activité du secteur risque d’en être impactée négativement à court, moyen et long termes (par exemple, diminution de la trésorerie et du rendement de certains actifs, difficultés de remboursement de certains emprunteurs, etc.). En conséquence, le secteur est à la recherche de spécialistes capables d'évaluer et de gérer les risques liés au climat et à l’environnement et d’en évaluer les opportunités (conception et gestion de produits financiers durables, conseils à la clientèle, évaluation de la rentabilité de projets verts durables notamment). 

Transition digitale

Depuis de nombreuses années, le secteur se digitalise. Si les services en ligne, puis mobiles, offraient, dans un premier temps, des fonctionnalités basiques, ils proposent désormais des procédures de plus en plus complexes. La crise sanitaire a également donné une nouvelle impulsion à la digitalisation, ce qui s’est notamment traduit par le développement de la banque mobile et une nouvelle réduction du nombre des agences bancaires. Dans le même temps, la concurrence tend à progresser avec l’apparition de nouveaux acteurs, comme les néo-banques qui proposent la plupart de leurs services uniquement en ligne, mais qui emploient un nombre restreint de travailleurs sur le territoire. 

En quelques années, les banques traditionnelles sont ainsi passées de l’ère digitale à l’ère « phygitale ». Les contacts digitaux sont privilégiés pour les transactions quotidiennes et questions courantes (chatbots ou assistants virtuels qui viennent ou viendront remplacer les call centers). Les contacts physiques avec des experts produits, en face-à-face ou en ligne, sont privilégiés pour les conseils personnalisés. Les outils reposant sur l’intelligence artificielle sont et seront également de plus en plus mobilisés. Ils permettent notamment de personnaliser les services et d’améliorer ainsi l’expérience client, d’anticiper les tendances du marché en matière d’investissement, d’évaluer les risques financiers, de renforcer la sécurité des transactions, ou encore d’automatiser les processus internes. D’autres évolutions peuvent encore être relevées comme l’émergence de robots conseillers financiers et d’assistants personnels intelligents. 

Toutes ces évolutions se traduisent par une demande importante du secteur pour des développeurs de logiciels ou d’applications, des experts en transformation numérique (intelligence artificielle et blockchains notamment), des spécialistes en cybersécurité, des conseillers commerciaux orientés clients avec une connaissance pointue du secteur et du produit proposé, des analystes de données pour optimiser l’expérience client ou la gestion des risques financiers, etc.  

Le même constat peut être fait pour les compagnies d'assurance qui, au cours de la dernière décennie, ont ajusté leurs pratiques pour répondre aux demandes de leur clientèle et de leurs courtiers en matière de transformation numérique. Cette transformation modifie également les profils recherchés. Elle tend à réduire la demande pour les effectifs dans les domaines plus opérationnels, à l’inverse de la demande pour des profils plus techniques, notamment informatiques, ou des profils commerciaux dotés de compétences digitales.

Réglementations

La régulation du secteur s’est accélérée depuis la crise financière en 2008 et tend, depuis, à se consolider et à se développer. La demande pour des profils plus spécialisés (juriste, analyste en gestion de risque, etc.) devrait ainsi augmenter. De plus, la mise à jour des connaissances sur la réglementation en lien avec les produits et les services proposés est nécessaire pour la plupart des profils plus opérationnels. Les réglementations en matière de protection des données gagnent également en importance et tendent à augmenter la demande pour des métiers de l’informatique ayant une approche sur la sécurisation des données et logiciels (Data Protection Officer).