Enseignement et formation

Contexte socio-économique

L’enseignement est pourvoyeur de nombreux emplois en Région bruxelloise. L’emploi devrait continuer à augmenter dans un futur proche, notamment vu l’augmentation de la population en âge de scolarité observée ces dernières années. À plus long terme, les besoins en emploi devraient cependant s’atténuer puisque la progression de la population en âge d’aller à l’école devrait ralentir.

Pour autant, cela ne devrait pas réduire les besoins du secteur puisque celui-ci comprend un nombre élevé d’enseignants âgés qui prendront leur retraite dans les années à venir. 

Le secteur est également confronté à un nombre relativement élevé de départs précoces. Les conditions de travail jugées difficiles, surtout en début de carrière, poussent notamment de jeunes enseignants à quitter le secteur dans les premières années professionnelles pour se réorienter professionnellement. 

Tous ces éléments, auxquels s’ajoutent les difficultés structurelles de recrutement, font que des opportunités d’emploi dans le secteur sont nombreuses et devraient se maintenir dans le futur. D’autant plus avec l’allongement du cursus de la formation d’enseignants, passé de 3 à 4 ans en 2023, qui pourrait potentiellement diminuer le nombre de candidats souhaitant s’engager dans cette carrière professionnelle. 

Evolutions sociétales

Durant la crise du coronavirus, les enseignants de l’enseignement secondaire et supérieur et les professionnels de la formation ont été obligés d’animer une grande partie des cours et formations en distanciel. Bien que cette pratique ne soit plus généralisée aujourd’hui, elle est toujours en partie mobilisée dans le cadre de la formation professionnelle et devrait être amenée à se développer davantage dans le futur. Cette mobilisation accrue du distanciel dans les activités pédagogiques demanderait notamment le développement de compétences spécifiques d’animation pour la formation à distance.

En plus des compétences d’animation, la probable augmentation de l’enseignement et de la formation à distance, ainsi que la généralisation des MOOC (cours en ligne), surtout dans l’enseignement supérieur, nécessitent le développement de compétences en bureautique pour pouvoir maitriser ces nouveaux outils technologiques, mais aussi pour pouvoir les enseigner aux étudiants et bénéficiaires de formation.

Volonté politique

La décision du gouvernement bruxellois de rendre obligatoire le suivi d’une formation professionnelle pour tout chercheur d’emploi à partir de 2023 devrait augmenter les besoins en formateurs pour pouvoir encadrer le potentiel nombre croissant de stagiaires qui transiteront par les organismes de formation. 

Innovations technologiques

L’émergence de l’intelligence artificielle devrait également fortement impacter la pratique professionnelle des enseignants et formateurs. Cette nouvelle technologie pourrait ainsi servir d’appui pour la création de contenus pédagogiques. Elle devrait également faire l’objet d’un apprentissage spécifique de la part des professionnels de l’enseignement pour pouvoir la maitriser à bon escient mais aussi pour pouvoir cadrer son utilisation pour les étudiants, notamment pour la réalisation de travaux.

Transition environnementale

La transition environnementale va fortement impacter toute une série de métiers, comme ceux de la construction ou de l’alimentation, qui vont être amenés à évoluer. Pour ce faire, de nouvelles compétences sont attendues. La formation professionnelle et l’enseignement doivent dès lors tenir compte de ces besoins accrus auxquels seront confrontés ces métiers pour assurer la transition environnementale. Les formateurs et les enseignants doivent donc maitriser des compétences environnementales spécifiques à chaque métier pour pouvoir les transmettre aux stagiaires.