Culture, tourisme et loisirs
Perspectives d'emploi
Les perspectives d'emploi dans le secteur de la culture, du tourisme et des loisirs sont mitigées. L’emploi pourrait diminuer dans certains segments mais des possibilités d’emploi sont toujours bien présentes. Une partie du secteur va connaître des transformations, notamment portées par la transition numérique, ce qui devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
Le secteur de la culture, du tourisme et des loisirs englobe des entreprises de natures variées : théâtres, salles de concert, musées, bibliothèques, agences de voyage, services d’information touristique, complexes ou clubs sportifs, centres de fitness, parcs d’attraction, casinos et bien d’autres entreprises encore. Malgré cette variété, toutes visent à satisfaire les besoins de la population en matière de divertissement qu’ils soient de nature culturelle, récréative ou sportive.
La manière d’accéder à l’emploi peut également varier selon les entreprises. Ainsi, le statut d’indépendant est fréquent dans les agences de voyage, mais surtout dans la culture, plus particulièrement dans les métiers des arts et du spectacle, où il gagne en importance. Quant à l’emploi salarié, il est présent dans les différentes branches du secteur mais y évolue de manière contrastée ces dernières années. S’il diminue au sein des agences de voyage, il est relativement stable dans les activités récréatives et sportives et progresse dans les activités non marchandes (spectacles, bibliothèques et musées). Bien que les perspectives d’emploi semblent y être plus favorables, elles dépendent également en partie des politiques visant à soutenir les activités culturelles et à favoriser leur développement.
Ce secteur a été durement impacté par les mesures prises lors de la crise sanitaire qui ont mis un frein aux voyages de loisirs et d’affaires, aux spectacles ou encore aux activités ou événements sportifs. Dès la levée des mesures restrictives, la demande pour ce type d’activité a toutefois repris, parfois de manière plus intense, la population étant impatiente de se divertir.
La crise a renforcé la digitalisation de certaines activités culturelles et récréatives (festivals cinématographiques ou concerts en ligne, spectacles à visionner chez soi ou musées à visiter de façon virtuelle, cours de sport en ligne, etc.). Cette offre digitale semble toutefois devoir rester complémentaire à une offre présentielle qui permet de vivre une expérience unique plus riche en émotions et en liens sociaux. La situation semble être plus mitigée pour les agences de voyages d’affaires qui font face à une diminution de la demande de la part des entreprises qui privilégient les visio-conférences depuis la crise. Même si le nombre de nuitées pour le tourisme d’affaires est reparti à la hausse, il n’égalait toujours pas début 2024 le niveau qu’il avait avant la crise sanitaire.
Quant à la crise énergétique et à l’inflation suite à la guerre d’Ukraine, certains ménages ont dû faire face à une nouvelle diminution de leur revenu. Même s’ils sont plus nombreux à devoir procéder à des arbitrages dans leurs dépenses, une partie substantielle de la population est toujours en attente de voyager, de se cultiver ou de se divertir.
Transition environnementale
Les préoccupations de la population en matière d’environnement tendent à augmenter depuis plusieurs années. Même si le tourisme de masse reste encore une réalité, la population s’intéresse de plus en plus au tourisme local ou écoresponsable, privilégiant des modes de transport durables. Cette évolution des mentalités impacterait les professionnels du secteur touristique, tout particulièrement les métiers de concepteur de produits touristiques ou de chargé de promotion du tourisme, qui doivent et devront s’adapter pour répondre au mieux à ces nouvelles demandes.
Transition numérique
Ces dernières années, de nouvelles technologies, comme la réalité virtuelle ou les représentations numériques, sont mobilisées dans les musées et les espaces culturels. Le développement de technologies permettant des visites virtuelles et des expériences de plus en plus immersives devrait se poursuivre. Les bornes d’achat et d’informations digitales devraient aussi continuer à se développer, à l’instar des audioguides, des applications digitales, des chatbots ou des codes QR. Il en résultera un besoin accru en compétences numériques pour gérer et actualiser les informations. Ces outils digitaux pourraient remplacer certaines tâches des métiers de vente et de guide de musées, pour lesquels l’emploi pourrait être amené à diminuer dans le futur.
L’intelligence artificielle devrait également bouleverser les pratiques dans la production et réalisation de spectacles ainsi que dans la création artistique. Au-delà de la nécessité de réglementer son usage, les producteurs et artistes devront apprendre à utiliser et à s’approprier ces outils dans leurs processus créatifs.
Les agences de voyage connaissent depuis plusieurs années une transformation de leurs activités avec le développement d’internet et des plateformes de réservation en ligne qui ont modifié le comportement de la clientèle en rendant l’information plus accessible. A côté de la gestion digitale des réservations qui devrait se poursuivre, une automatisation plus grande des tâches est aussi attendue, avec notamment l’utilisation de chatbots pour répondre aux questions récurrentes de la clientèle ou l’analyse de données pour personnaliser les offres et proposer la formule la plus adaptée à ses besoins. Face à ces évolutions, le métier d’agent de voyage doit disposer de connaissances et compétences plus poussées en vue de fluidifier l’expérience client.