Construction
Perspectives d'emploi
Les perspectives d'emploi dans le secteur de la construction sont globalement positives. L’adaptation du secteur pour répondre aux préoccupations environnementales devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
L’emploi dans la construction devrait augmenter en Région bruxelloise, principalement poussé par l’emploi indépendant. Si l’emploi salarié devrait y progresser plus modérément, de nombreux travailleurs âgés seront amenés à le quitter dans un futur relativement proche. Ces départs à la retraite, combinés aux difficultés à recruter du personnel qualifié, laissent entrevoir de plus nombreuses opportunités pour les personnes formées ou souhaitant se formerà ces métiers.
Transition environnementale
Les préoccupations en matière d’environnement, de santé ou encore de confort, tendent à gagner en importance dans le choix d’un logement. L’objectif de trouver des alternatives plus durables pour les nouvelles constructions ou pour les projets de rénovation entraîne un intérêt croissant pour des matériaux plus écologiques (isolants, béton vert, peinture, etc.). De nouvelles compétences pour conseiller ou pour manipuler et utiliser de nouveaux matériaux et équipements plus durables devraient également être attendues auprès des différents métiers de la construction.
Les métiers de la conception et des études (notamment les architectes et les dessinateurs de la construction) devront prendre en compte les spécificités de ces nouveaux matériaux plus durables qui modifient le processus de construction ou la résistance dans le temps. Ils devront également acquérir de nouvelles compétences pour créer des projets plus durables, qui sont parfois plus complexes ou qui intègrent diverses technologies (routes intelligentes, immeubles anti-pollution, etc.).
Volonté politique
Le secteur est soutenu par la Stratégie bruxelloise de rénovation des bâtiments (RENOLUTION) qui encourage une meilleure isolation des bâtiments pour réduire leur consommation en énergie et atteindre les objectifs climatiques. Elle devrait augmenter sensiblement et pendant un temps (vu la vétusté du bâti bruxellois) la demande pour toute une série de métiers de la construction (par exemple, couvreurs de toits et isolateurs de gros œuvre et toiture, charpentiers de toit, ravaleurs ou rénovateurs de façades, plafonneurs, etc.). Plus de détails, sur RENOLUTION.
Cette stratégie s’inscrit également dans une logique circulaire, qui est réaffirmée dans la stratégie Shifting Economy de la Région bruxelloise. Autrement dit, la rénovation des bâtiments doit avoir pour objectif de maintenir au maximum le bâti existant et de valoriser les matériaux présents en les réemployant dans la rénovation-même ou dans d’autres projets. Le développement de la logique circulaire devrait avoir un effet plus particulièrement sur les métiers de conception et des études ainsi que les métiers d’encadrement (notamment le chef de chantier et le métreur deviseur) qui devront acquérir et développer des connaissances sur les matériaux secondaires, sur les déchets et leur valorisation en tant que ressources et, plus globalement sur le cycle de vie des matériaux.
Innovations technologiques
Les innovations technologiques toucheront également toute une série de métiers liés à la conception et à l’encadrement de chantiers. Les architectes, les dessinateurs de la construction, les métreurs et le chefs de chantier seront amenés à maîtriser de plus en plus les outils de conception et de modélisation et devraient donc être sensibilisés aux technologies numériques. Ces outils devraient notamment renforcer la demande de compétences BIM (Building Information Modeling), voire même la demande en Expert BIM. On notera également l’augmentation importante de la demande pour des outils qui permettent de rendre les maisons connectées (en termes de sécurité, qualité de l’air, éclairage et chauffage intelligent, etc.). Cette demande devrait continuer à augmenter dans le futur et exiger de nouvelles compétences pour toute une série de métiers de la construction, notamment les électriciens et plombiers/chauffagistes.
Enfin, le secteur de construction devrait intégrer de plus en plus de technologies innovantes telles que les drones, la réalité virtuelle ou encore les cobots. Ces nouvelles possibilités sont propices au développement de nouvelles compétences numériques qui seront à mobiliser par certains professionnels du secteur ou d’autres professionnels.