Commerce de détail
Perspectives d'emploi
Les perspectives d'emploi dans le secteur du commerce de détail sont globalement bonnes puisque les opportunités d’emploi y sont nombreuses. Le secteur va connaître des transformations importantes, notamment portées par la transition numérique, ce qui devrait avoir des impacts sur toute une série de métiers. Cette section présente les grandes tendances qui devraient s'observer dans le futur.
Contexte socio-économique
Hypermarché, supermarché, grande distribution, commerce de proximité, magasin, boutique spécialisée dans différents produits (alimentation, vêtements, appareils électroménagers, produits IT, smartphones, etc.), commerce de seconde main, marché, e-commerce, etc., sont autant de termes pour désigner le commerce de détail. Ce secteur varié emploie de nombreuses personnes à Bruxelles, parmi lesquelles des personnes moins diplômées et des étudiants. L’emploi en tant qu’indépendant y est également bien représenté.
Si ces dernières années, l’emploi salarié y a quelque peu diminué, les opportunités d’emploi restent favorables. Les employeurs recrutent régulièrement de nouveaux talents, notamment pour remplacer leurs jeunes travailleurs à la recherche d’une nouvelle expérience professionnelle ainsi que leurs travailleurs qui sont promus à l’interne ou qui souhaitent se reconvertir, et aussi, dans une moindre mesure, ceux qui sont en fin de carrière. De plus, les employeurs rencontrent des difficultés à recruter certains profils que l’on retrouve notamment dans la grande distribution ou les services à la clientèle, ce qui laisse aussi entrevoir des opportunités d’emploi.
Transition environnementale et nouveaux modes de consommation
Les préoccupations accrues en matière d’environnement, de santé ou d’éthique sont favorables au développement de nouveaux modes de consommation. Si le prix peut encore être déterminant chez un certain nombre, de plus en plus de consommateurs souhaitent des alternatives écologiques ou éthiques et sont critiques à l’égard de la surconsommation. Ces nouveaux modes de consommation concernent les achats alimentaires (produits bio, locaux, en vrac, de saison ou issus du commerce équitable, etc.) et non alimentaires (seconde main, produits durables et éthiques, etc.).
En réponse aux préoccupations environnementales, la Stratégie Good Food 2, d’application pour les années 2022 à 2030, entend soutenir les projets de distribution en alimentation durable (information, accompagnement, soutien financier, offre de formation à destination des entrepreneurs, etc.). Pour plus de détails, voir Je suis... Distributeur | Good Food.
Transition digitale
Le développement du commerce électronique (e-commerce), que ce soit sur ordinateur, sur smartphone ou via les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, etc.), a été stimulé avec la crise sanitaire et devrait continuer à progresser. La concurrence devient de plus en plus forte au sein du secteur, d’autant plus que les consommateurs sont aujourd’hui mieux informés (forums, réseaux sociaux, comparateurs de prix, etc.), plus exigeants (accueil, qualité du services et des conseils) et moins fidèles à une marque ou une enseigne.
Pour y faire face, les commerces proposent de plus en plus une offre en ligne sur les différents canaux (web, réseaux sociaux, etc.). Des canaux qui restent aujourd’hui complémentaires à leur activité physique. Cette présence sur les différents canaux, qui deviennent étroitement liés entre eux, implique le développement des compétences digitales du personnel, mais aussi de mettre en avant ce qui fait leur valeur ajoutée (par exemple : qualité de l’accueil, conseils personnalisés et expertise dans les produits, essayage, facilité des envois et retours, service après-vente, etc.). Les compétences commerciales et relationnelles, voire techniques, deviennent ainsi plus essentielles pour les métiers de la vente.
Les métiers en charge de la stratégie commerciale et du marketing gagnent également en importance. L’objectif étant de fidéliser la clientèle, fluidifier son parcours et optimiser son expérience en lui proposant une offre rencontrant au mieux ses besoins ou encore pour mieux comprendre les tendances du marché ou ajuster les prix en fonction de la demande. Les outils d’intelligence artificielle sont ici une aide précieuse et les compétences en analyse et interprétation des données devraient être de plus en plus recherchées. Ces outils offrent également des perspectives au niveau de l’automatisation des processus logistiques (gestion des stocks, optimisation des chaînes d’approvisionnement, planification des achats notamment), et tout particulièrement dans les plus grandes structures.
D’autres innovations technologiques devraient encore transformer le secteur, comme le recours plus systématique à des chatbots ou assistants virtuels, le commerce vocal, le live commerce (vidéos virtuelles présentant les articles pour une vente en ligne) ou la réalité augmentée (essayages virtuels de vêtements ou d’accessoires, visualisation de produits en 3D, etc.).
De manière plus générale, l’évolution positive du commerce électronique favorise le transport des colis commandés à domicile ainsi que le développement d’un service de points de collecte dans les commerces. Elle devrait aussi favoriser l’apparition de plusieurs grandes centrales logistiques en périphérie bruxelloise, ou au-delà, pour des raisons de fonctionnement et de mobilité.