Agriculture

Contexte socio-économique

Même si le secteur agricole est quasi inexistant dans une région urbanisée comme Bruxelles, des perspectives d’emploi semblent émerger dans le domaine de l’agriculture urbaine. Cette dernière se décline aujourd’hui en différents types de production comme le maraîchage, l’élevage, la tisanerie, l’horticulture, la production de champignons, de houblon et de céréales. Au total, des entreprises ou associations exploitent actuellement 180 hectares. Ces exploitations vont de 15 ares à plusieurs dizaines d’hectares. Pour plus d’informations à ce sujet, consultez la carte des producteurs localisées en Région de Bruxelles-Capitale. Cette carte évolue régulièrement en raison de l’intérêt croissant des citoyens et des politiques pour l’agriculture urbaine.

Qu’il s’agisse d’élevage ou de culture à grande échelle, l’agriculture a de plus de plus poids dans les deux autres régions. Notamment en Flandre où se concentrent environ deux tiers des exploitations et des travailleurs agricoles. Dans ces deux régions, la part des travailleurs âgés tend de plus à progresser et questionne la reprise de l’activité par les plus jeunes générations (augmentation de la taille des exploitations et investissements plus conséquents que par le passé). Le questionnement sur la reprise d’activité par des jeunes agriculteurs s’illustre notamment par les manifestations qui ont eu lieu au début de l’année 2024. Ces manifestations mettent en lumière toutes les difficultés que le secteur peut rencontrer pour respecter les réglementations mises en place par les différents niveaux de pouvoir (européen, fédéral et régional) et les revenus qui sont jugés insuffisants pour vivre par bon nombre d’agriculteurs.  

Transition environnementale

Les préoccupations liées à l’environnement, mais aussi à la santé et au bien-être, se manifestent par un intérêt croissant d’une partie de la population pour une alimentation durable, locale, de saison ou biologique. Cette évolution des mentalités est susceptible d’impacter le secteur agricole, en incitant certains employeurs ou de nouveaux acteurs à développer des pratiques de plus en plus durables. Ceci est d’autant plus vrai que l’agriculture et l’alimentation durable font partie des enjeux que les politiques entendent relever.

Volonté politique

A Bruxelles, cette volonté politique de développer une agriculture urbaine et périurbaine qui soit respectueuse de l’environnement et de promouvoir l’alimentation durable, est reprise parmi les priorités de la stratégie Good Food et a été réaffirmée dans la stratégie Shifting Economy. A cette fin, différentes aides ont été mises en place (conseils, accompagnement, formations, etc.), notamment pour encourager et soutenir des projets agricoles ou horticoles. L’objectif est de relocaliser certaines productions, en favorisant une approche plus locale et saisonnière, tout en visant à stimuler la création d'emplois de qualité. Pour plus de détails sur les aides, consultez le site Je suis... Producteur | Good Food 

Innovations technologiques

Au niveau national, le secteur agricole a connu des transformations technologiques majeures, passant de la mécanisation à l'automatisation et à l'informatisation. Des initiatives, telles que l’agriculture intelligente (smartfarming), émergent avec la collecte de données via satellites, capteurs ou drones. Ces avancées intègrent des technologies comme les agribots et les tracteurs intelligents, ainsi que des réseaux de fermes connectées pour optimiser la chaîne de valeur agricole. En adaptant les pratiques aux besoins spécifiques des cultures et du bétail, l’objectif est d'accroître la productivité et de générer des gains économiques, tout en atténuant les risques environnementaux.